Une nouvelle ambition pour fédérer l’Industrie Électronique Nationale


Paris, le 16 janvier 2024 : Les organisations professionnelles ACSIEL, EMBEDDED France, SNESE, et SPDEI annoncent une initiative, en coordination avec les acteurs économiques regroupés dans le Comité Stratégique de Filière (CSF), destinée à fédérer et à renforcer l’ensemble de la filière de l’industrie électronique nationale dans un environnement complexe.

Face aux défis mondiaux et aux évolutions technologiques rapides, il est essentiel pour la France de conserver une position de leader dans le secteur de l’électronique et des domaines qui lui sont liés (Composants, cartes, logiciels embarqués, équipements).

L’environnement complexe de l’industrie électronique

L’industrie électronique et ses différentes composantes (composants, cartes, logiciels embarqués, équipements) sont actuellement confrontées à un ensemble de défis communs qui ont conduit à l’idée de cette initiative.

Parmi ces défis, nous pouvons souligner :

> Un fort accroissement de la demande de produits électroniques et de systèmes embarqués qui sont des solutions pour répondre aux deux grands enjeux sociétaux que sont la transformation digitale et à la transition énergétique. Cette augmentation crée des pressions sur les capacités de production.

> Un besoin important en recherche et développement pour rester à la pointe de l’innovation dans un contexte mondial en constante évolution (systèmes cyber-physiques, intelligence artificielle et cybersécurité embarquées, edge-computing et continuité digitale, …).

> Une chaîne d’approvisionnement mondiale complexe qui demande un travail de coordination avec les filières aval afin d’équilibrer l’offre et la demande.

> Des tensions géopolitiques créant de l’incertitude : les restrictions américaines à l’export, les relations entre la Chine et Taiwan, ainsi que la guerre russo-ukrainienne et le conflit Israélo- palestinien, ont créé un climat d’incertitude dans l’industrie électronique mondiale et un manque de visibilité.

> Des chaînes d’approvisionnement amont confrontées à des défis majeurs en termes de disponibilité de matières premières, d’équipements et de composants essentiels.

> Un besoin croissant d’augmenter l’attractivité de la filière afin de pourvoir les postes ouverts (18 000 sur les 3 prochaines années uniquement sur le domaine des composants et plusieurs dizaines de milliers pour les logiciels embarqués et solutions applicatives) et travailler avec le monde académique pour développer les compétences.

 

Pour piloter ce projet, les organisations professionnelles ACSIEL Alliance Electronique, EMBEDDED France, SNESE, et SPDEI, ont décidé de nommer Alain Gorrec, actuel Président du SPDEI, responsable du projet.

Alain Gorrec, 64 ans, est ingénieur de l’INSA de Lyon avec une formation complémentaire à l’ESSEC. Il a accompli toute sa carrière dans l’industrie Electronique à des postes de direction générale de PME

Française, d’un groupe international de distribution de composants électroniques, d’entrepreneur par la reprise d’une PME spécialisée dans la fourniture de produits et services adressés à l’industrie ferroviaire.

En collaboration avec Frédérique LE GREVES, Présidente du CSF, le responsable du projet aura pour principales missions, pour l’année 2024, d’établir les contacts nécessaires avec l’ensemble de l’écosystème de l’industrie électronique, y compris les filières amont et aval et d’effectuer l’ensemble des démarches et actions indispensables au succès de cette initiative.

La filière électronique française en chiffres

 La filière électronique française représente un pilier économique essentiel du pays, avec un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros, dont 4 milliards d’euros sont générés à l’export, 5 milliards d’euros dans l’assemblage électronique, 3 milliards d’euros dans la connectique, les composants passifs et les PCB, et 3 milliards d’euros dans les logiciels embarqués, la distribution et les équipements.

Cette industrie mobilise 8 000 chercheurs dans les organismes de recherche publics, génère 170 000 emplois indirects et 80 000 emplois directs.


TRANSMISSION POUR DIFFUSION

 

Contact presse

Léna Derudder
lacroix@looksharp.fr Tél. : +33 6 12 83 31 66

Dans le cadre de l’EDEC Electronique et Photonique, le CSF Industries électroniques a réalisé en collaboration avec la DGEFP, l’OPCO 2I et l’UIMM une étude confiée au cabinet Kyu publiée en décembre 2020 qui a fait l’objet d’un complément d’étude en mai 2021. Cette étude prospective dresse un état des lieux de la filière en matière d’emploi, évalue les besoins en recrutement en fonction de la typologie des entreprises et identifie les compétences attendues par celles-ci dans les 3 à 5 prochaines années. Elle analyse également l’offre de formation initiale au regard des compétences attendues et des tensions métiers.

 Cette cartographie dynamique récemment actualisée permet de géolocaliser sur le territoire ces formations.

 Cliquez ici pour accéder à la cartographie

 

L’étude a notamment permis de montrer qu’il y a environ 30 000 étudiants dans les filières électroniques dont 24 000 en dernière année de formation diplômante (BacPro, BTS, DUT) et 6 000 en dernière année de l’enseignement supérieur (licence, master, ingénieurs) répartis sur environ 250 diplômes.

 

Cette étude révèle enfin que la filière industrie électronique est créatrice d’emploi puisque près de 18 000 créations de postes sont possibles sur les métiers de l’électronique dans les 3 prochaines années dans de multiples secteurs d’activité avals, en dehors des besoins en recrutement liés au turn-over et aux départs en retraite. En complément 3000 créations de postes sont envisagées au sein même de la filière.

Il apparait que les 3 principaux métiers recherchés dans l’électronique sont ingénieur hardware, technicien en électronique et opérateur de production.

L’attractivité fait partie des principaux enjeux vis-à-vis de la formation initiale en électronique nécessitant l’adaptation de l’offre de formation. Un programme de communication sur les métiers de l’électronique auprès des jeunes des collèges et lycées démarrera prochainement, l’objectif étant un déploiement national et régional.

Par ailleurs, le CSF Industries Electroniques a mené une seconde étude dans le cadre de l’EDEC, confiée au cabinet MASER, visant à  accompagner les évolutions de compétences par une ingénierie de formation innovante et un renforcement de la coopération de la filière avec les acteurs de la formation professionnelle. Elle conclut à la nécessité d’une structuration pédagogique et à la création de ressources d’auto-formations,  au développement d’une nouvelle offre de formation continue, à la création d’une plateforme collaborative de mise en relation apprenants/organismes de formation et industriels et à la création d’une image attractive de la filière.

 

Le CSF poursuivra son ambition pour la promotion et la mise en œuvre des différents actions identifiées

Dans un contexte très concurrentiel et une chaine de valeur industrielle extrêmement dense, la Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication a conduit avec le concours du CSF Industries électroniques une étude visant à valoriser et définir le meilleur positionnement de la filière électronique française au regard des besoins des donneurs d’ordres de la filière électrique.

Pour rappel, les fabricants de composants électroniques et les sous-traitants électroniques français (EMS) définissent, implantent et commercialisent auprès des donneurs d’ordres des filières de l’électricité une offre large de solutions en composants, capteurs, cartes et systèmes électroniques, en direct ou via la distribution.

Cette étude s’est appuyée sur de nombreuses ressources dont le recueil d’analyses d’experts, représentant la chaine de valeur présente sur le territoire français (fabricants de composants électroniques, sous-traitants, distributeurs et donneurs d’ordres de la filière électrique) pour faire émerger les principaux enjeux pour l’avenir de la filière ainsi que de nombreuses recommandations.

Elle a également conduit à la réalisation d’une cartographie qui permettra aux donneurs d’ordre de la filière électrique et plus largement des autres filières aval d’accéder rapidement et simplement à l’offre électronique française représentée par la profession. Elle sera un instrument majeur pour faciliter le développement de partenariats entre les acteurs industriels sur notre territoire.

La cartographie interactive est consultable sous ce lien.

Retrouvez également le rapport complet ainsi que le document de synthèse regroupant les principaux enseignements.

Webinaire du 27 janvier 2022 – Présentation des outils mis à disposition par la Médiation à l’attention des acteurs économiques

Dans le contexte de tensions d’approvisionnements en composants électroniques, le CSF Industries électroniques et la Médiation des entreprises ont organisé un webinaire conjoint le 27 janvier dernier. Ce dernier était dédié à la présentation des outils mis à disposition par la Médiation à l’attention des acteurs économiques comme la médiation individuelle, collective ou filière. Un focus spécifique a été réalisé sur la charte (https://www.economie.gouv.fr/mediateur-des-entreprises/charte-relations-fournisseurs-responsables)  et le label « Relations fournisseurs et achats responsables » (https://www.economie.gouv.fr/mediateur-des-entreprises/label-relations-fournisseurs-et-achats-responsables) . Une quinzaine de représentants d’entreprises et de syndicats professionnels du secteur électronique ont participé à ce webinaire et échanger avec la Médiation. Une réflexion pourrait être engagée sur les bonnes pratiques professionnelles appliquées spécifiquement aux relations entre les acteurs de la filière électronique et leurs partenaires clients.